Miséricordes
Album. Tape. 4 tracks. 2012.
Limited edition of 44 copies.
Includes insert & the digital version.
Released & edited by Blwbck. BLWBCK019.
Artwork by Romain Barbot.


SOLD OUT

Available on digital for free donation here.













Bienvenue en France, et en particulier à Toulouse, où "Fille De Misère" (c'est le pseudonyme du seul membre du groupe) accomplit, étudie et développe une musique sombre, aussi sombre que sa poésie. Faisant de son art une véritable cérémonie noire, développant un esprit misanthropique, androgyne, parfois même blasphématoire, si vous cherchez de l'underground, vous venez chercher le bon groupe ! Inspiré directement de tous les one-man bands du DSBM célèbres tel que XASTHUR, LEVIATHAN ou bien NORTT, le Toulousain nous expose sa vision triste et funeste de la vie au travers d'une musique torturée et douloureuse.
L'EP nommé Miséricordes est une sorte de purge mentale, visant à extraire toute pensée positive de notre esprit. Ainsi, l'esthète nous expose ses cauchemars les plus sombres, les plus sinistres, comme si nous marchions au long d'un chemin tortueux, afin de découvrir la triste et mystérieuse atmosphère. Les 4 musiques de cet EP suivent un ordre de montage très précis. Une première partie atmosphérique, faite de notes légères, comme allongées dans l'espace, afin de créer un écran de fumée. Après cette étape, nous avons accès à la partie dépressive du créateur, nous livrant un raw DSBM de qualité, tiraillé entre l'Ambiant et le Black Metal le plus noir existant. Tout au long de cet opus, vous serez dérangés par des cris d'agonie éraillés et par des guitares saturées à leur maximum, toujours avec cette même ambiance planante. Miséricordes est guidé par un thème commun donnant son influence sur tous les morceaux : l'église. Par exemple, l'orgue du premier morceau, les chœurs au milieu des titres, les sons de cloches, ou bien (évidemment) les titres : "Église De Misère", "Le Cloître Aux Chœurs Maudits", etc. Ainsi, durant l'écoute de Miséricordes, vous participez directement à la messe noire qui se déroule dans cette sombre église de la misère, à écouter Fille De Misère déclamer ses psaumes maudits à sa lugubre assistance. Les cris de l'androgyne sont éraillés, saturés, comme si on hurlait d'une telle force dans un micro que des grésillements se feraient entendre, comme si un homme hurlait avec la gorge déchirée, le tout accompagné par un orchestre maudit, enchaînant différents blasts, avec une basse bien prononcée, des guitares avec une saturation poussée à son maximum, le tout recouvert d'un synthé nous posant une ambiance sereine par-dessus cette cacophonie mortuaire.
Je n'aurais qu'un seul point négatif à citer pour cet EP resplendissant de chaos. Un détail pas très important, mais qui, au bout d'un certain nombre d'écoutes, se fait ressentir : les morceaux devraient peut-être avoir une durée quasi-similaire, par exemple, "Le Cloître Aux Chœurs Maudits" fait 18 minutes alors que "Sous l'Egide Des Martyrs", 7 minutes. Mais je l'admets, c'est un peu du chipotage, car ce détail n'a pas de réel impact sur l'œuvre.
Malgré la courte durée de l'EP, MISERY nous définit bien ses règles : fermez les yeux, allongez-vous, et écoutez la musique de Fille De Misère. Sous les cris égarés, l'artiste toulousain nous présente sa vision de l'Art Noir, nous plongeant dans une transe quasi-religieuse. Pour sa quatrième production, MISERY a fait fort. Bienvenue dans le monde de la Misère, bienvenue à votre propre enterrement, bienvenue dans un univers sombre et damné.
(Metal Impact. 02.2014. FR.)


Misery is another funeral black metal combo from France, inspired by illustrious one-man entities such as Xasthur, Nortt and Striborg. Headed up by one Thomas Bel the project has released a slew of releases, with ‘Miseria Aeternia’ being previously reviewed on these pages. The record starts off with the haunting instrumental piece ‘Eglise de Misère’ (‘Church Of Misery’), which gives way to the dirge that is ‘Hantée par les Plaies’ (‘Haunted By the Wounds’). Much of the grim atmosphere is created by the use of keyboards, minimal riffing and ambient effects. The drumming is simple, but effective. The strained demonic wailings remind of early Mortiis. ‘Sous l’égide de Martyrs’ (‘Under the Aegis Of Martyrs’) opens with a frail sounding acoustic section. The distant and distorted wailings serve to impose an atmosphere of claustrophobia and desolation. The closing track is introduced by light washes of ambient keyboards, tolling funeral bells and haunting choirs. The astonishing graven artwork by Romain Barbot is a definite step up from the preceding releases. In order to add to the cult nature of this act, this release is strictly limited to 44 tape copies.
(Wouter for Masterful Magazine. 01.2013. PL.)


(Edler Rabe for L'Antre des Damnés. 12.2012. FR.)


Thomas Bel possède également un projet Black Métal et si je ne m'abuse, il est à nouveau seul aux commandes du projet. Sa présentation se veut obscur comme son Black Métal et par conséquent les informations concernant Misery sont difficiles à recouper. Ce qui amène obligatoire à se plonger de suite dans l'univers ténébreux, minimalistes et effrayants du projet.
Miséricordes commence par une messe. Pas vraiment celle qui devrait nous sauver puisque dès cette introduction, l'auditeur est baigné dans une véritables bande son d'horreur, d'angoisse, de peur et de démence.
A contre-courant de la scène « true » et « nordique », Misery est plus viscéral que démonstratif. On s'oriente plus vers une scène américanisée et de suite Miséricordes m'aura fait penser à Drenched Lands de Locrian. Et si il suit l'évolution de ce dernier, Misery pourrait d'ici quelques temps devenir aussi palpitant.
Côté ambiance, le mélange Lo-Fi, Dark Ambient, Funeral et Black Métal fonctionne, mais il ne surprend pas trop. L'auditeur est plongé dans les tréfonds obscures du scénario. Mais les rebondissements, les artifices restent sans surprise. Bien fait, on devine presque la suite et l'on reste en terrain sans doute trop connu, même si mystérieux, pour s'émerveiller pleinement.
Potentiellement doué, Thomas Bel et par extension Misery sont promis à un avenir artistique intéressant. Très certainement loin des considérations de ventes et d'argent, les deux projets et principalement MISERY sont amenés à évoluer avec beaucoup de liberté. Les bonnes surprises sont donc encore à venir, mais on peut déjà se laisser séduire sans fausse pudeur par Miséricordes.
(Fred for Shoot Me Again. 10.2012. FR.)


This is the third release in this batch of reviews to feature the talents of French poet/composer Thomas Bel, but this time he allows his love for black metal to shine through. Misery is his solo black metal project, although the overall feel isn’t too far removed from his other musical ventures. “Misericordes” is Misery’s 4th release, after a trio of demo cdrs. Before I continue, I must admit that I don’t listen to a lot of black metal these days. I was fully invested in the genre in its infancy, when bands like Venom and Bathory were new, and I’ve heard enough recent black metal to know that the genre has morphed into something completely different, with icy, trebly guitars and inhuman shrieks often the order of the day (or, more appropriately, night). I have to acknowledge my limited experience with modern black metal before saying that this is hands down the best recent example of the genre I’ve heard. Icy wind and a lonely, tolling bell introduce the first song, Eglise de Misere, and are soon joined by heavy organ and moaning vocals. The song is brief, lasting a mere 1:44, so it’s more properly an intro. The first proper song, the 9+ minute Hantee Par Les Plaies, introduces a chilling buzz which may or may not be guitar, layered over somber organ and distant demonic vocals. There are drums pummeling away down in the murk as well. On the final track of side A, Sous L’Egide Des Martyrs, the tempo shifts into low gear, and a distant, haunted melody creeps forward under anguished vocals. Side B features one song, but it’s a monster, clocking in at 18:41. Le Cloître Aux Choeurs Maudits continues in much the same fashion as side A, with maudlin organ, distant drums, gauzy guitar textures, and anguished vocals. Again, the distant tolling of a bell starts the journey, and I imagine myself adrift somewhere near the Arctic Circle, as the sky closes in and the wind picks up. This is music for those who find themselves alone, whether physically or spiritually. This is the supreme negative out of which something positive can be born. This kind of music has always struck me as the reaction of the sensitive to the spiritual malaise of a dying way of life. Maybe it strikes me this way because to me, it’s obvious that western civilization exists in a state of disconnect, where our bonds with nature are broken by consumer culture and the single-minded pillaging of the planet by people whose only interest is financial gain. Whatever the case may be, this music makes me feel better. Even though it enters me through my ears, this music is my voice. 
(John Scharpen for Know deposit know return. 09.2012. USA.)


The first time I played 'Miséricordes' I told myself this ain't that hard to listen and dark as 'funeral black metal suggests'. However this happened during a day which I already had filled with too much other music. And another day came with its respective night. And I decided I had to come to the fourth album Thomas Bel releases under the monicker Misery.
Miséricordes is not tough to listen indeed. The music in it is pretty simple and this makes the appropriate atmosphere a must not an extra you can pass. When you are completely dedicated to the album, the four become black and evil as a disease. They have a lot of dark ambient but this atmospheric touch is quite deceiving. The only purpose of the chants, delicate pads, sporadic percussions and the distant bells is to drag you down. Where depressive, almost black metal melodies, layers of distortion and lo-fi screams lurk. 
Miséricordes is published on tape in only 44 copies and I'm sure the analog carrier will make the album even more beautiful. If you don't have a sentiment for tapes hear its digital version. But please devote 40 minutes of isolation and darkness so you feel in full the grip of its tentacles. 
4/5
Somehow reminds of : Utarm,Utarm, Locrian, Aderlating.
(Angel S. for Rawk'n'roll. 07.2012. RU.)


[Blwbck] se signale ici par la sortie d’une cassette de Misery, entité black metal qui prend à revers ses contemporains dans leurs courses puériles à la technicité sans limites et/ou la recherche d’un appui métaphysique. Rien à foutre d’un black metal-objet d’art, il suffit parfois que ce soit triste, lent et déchiré pour que ce soit bon.
(Hartzine. 07.2012. FR.)


Tout s'affole, dans le village. Avec une lenteur crispante, comme si tout ce qu'on subissait était inaltérable, mérité. Le Châtiment, on nous a dit. Le Châtiment...
Je ne sais pas trop ce qui leur est arrivé, mais tous ou presque se sont accrochés comme des guirlandes pendant aux arbres de leurs jardins. Les autres sont couverts de bubons. Les animaux ont fuis, comme s'il y avait un feu. Les enfants ont criés - mais on ne sait jamais trop pourquoi.
Seigneur, pourquoi pas moi ?!
J'ai l'impression que le vert des feuilles, est noir. Que l'ocre de la terre, est noir. Jusqu'au rouge qui s'écoulait dans mes veines, tout est devenu atrocement sombre. Les ronces qui bordent habituellement les chemins se sont ramifiées comme des mains rampantes écorchant le sol. En haillons, durcis par la boue et eux-aussi noircis, mais par le charbon, je m'entaille les pieds sur les pousses de roses. Écloront-elles seulement un jour ?...
Je me mets à courir, les pieds sanguinolents sur les épines, mais qu'importe. Je veux m'éloigner de la peste.
La nuit, pour seul campement, un tronc creux encore debout. On aurait dit certain des corps que j'avais croisé. Évidés. La peau rugueuse, pustuleuse comme de l'écorce. Je m'endors, la tête sur un bourgeon mort, et les yeux vers le ciel. Ou plutôt vers le sommet pourri de la souche.
Les champs étaient devenus des mouroirs, et ça puait à des kilomètres. Dans mon pays, on dit que celui qui aime bien châtie bien. Je crois que celui qui sème ces malheurs sur nous aujourd'hui, nous a toujours maudit.
Mon crâne... oh mon crâne... et voilà un village. Toujours cette sale campagne.
Reprends-moi. Reprends-moi...
Au milieu de la rue, adossé contre un mur décrépit, je m'enfonçais des mottes de terre dans les plaies pour donner à mon corps un relief semblable à ceux des pestiférés. Je me suis dirigé vers l'établi du forgeron, pour me brûler au fer rouge et imiter les mutilations de l'affliction.
Regarde! Je n'ai pas leurs furoncles mais en voici d'autres qui paraissent sur ma chaire ! Reprends-moi... je t'en conjure seigneur...
Et puis ils sont arrivés comme un chœur maudit. Ces grands oiseaux tirant des charrettes pleines de corps. Et ça criait, et ça criait, comme si l'Enfer s'était installé sur nos terres. Les estropiés et leurs voisins aux pustules de la taille d'un oignon, tous avaient le regard perdu dans la ligne bleue des Vosges.
"Prenez-moi, prenez-moi !"
Je n'arrivais plus à aligner deux mots, la faute à la douleur.
L'un d'eux m'a approché, les orbites vides. Il m'a tâté d'un bâton, a fait un signe de tête à ses comparses.
Me voilà dans la charrette, à demi-vivant à demi-mort, mais bien décidé à, moi aussi, perdre mon regard dans la ligne bleue des Vosges.
(Ambient Churches. 07.2012. FR.)


Proyecto de origen frances a cargo del poeta y músico Tomás Bel, que además de pertenecer a proyectos de otros estilos musicales que van desde lo Experimental, Contemporaneo, Ambient, Modern Classical hasta el Drone, decide tomar un nuevo nombre para difundir sus fatídicas y funerales inspiraciones siguiendo el camino del black metal atmosférico, desolado, y de ambiente minimalista que tanto fue establecido por bandas como Xasthur. 
Su álbum debut titulado simplemente "misericordes", consta de 4 temas, siendo el primero una pieza de introducción puramente ambiental. Las guitarras parecen arder desde el silencio en los temas siguientes, con largas frases melódicas que se entremezclan con la moribunda voz distorsionada y la batería que complementa los momentos mas atmosféricos de cada tema. El último track del album, muy recomendado, es un tema de larga duración [18:41 minutos] donde las guitarras dan una sensación de miseria, donde todo está conectado con la oscuridad y la tristeza, el dolor y la desilusión, como estar atrapado en un túnel totalmente oscuro, con sus propios remordimientos y esperanzas rotas. Finalmente las percusiones y campanas mantienen un ritmo que hacen exaltar esa atmósfera funeral del álbum. Recomendado escucharlo. 
(Black Visual Drone. 07.2012. MEX.)




Mit schwarzmetallischem Werkzeug flutet Thomas Bel als MISERY die lichtarmen Regionen des Ambient-Klangraums. In einem an LOCRIAN erinnernden, 40-minütigen Trip durch karges Dunkel breitet der französische Klangkünstler auf “Miséricordes” seine aus Düster-Ambienzen, Field Recordings und Black Metal-Versatzstücken bestehenden, diffus-abstrakten Dystopien aus. Das Album könnte in seiner durchdachten Rohheit und Düsternis auch eine Neuvertonung von E. Elias Merhiges “Begotten” sein.
(Klangverhaeltnisse. 06.2012. ALL.)

(ENGLISH VERSION)
“Miséricordes” is a long, exhausting walk through barren darkness. With disturbing rawness and stunning mastery, frenchman Thomas Bel, acting under the pseudonym MISERY, floods the shadowy regions of the ambient sound space. Between dark ambient soundscapes, field recordings and relics of black metal the sound artist unfolds his diffuse-abstract dystopias, creating a 40-minute trip slightly reminiscent of LOCRIAN. In its sophisticated rawness and gloom, this album could well be a dubbing of E. Elias Merhiges classic “Begotten”.
(Cvlt Nation. 07.2012. ALL.)


One of my favorite black metal releases of the year right here. Solo French dude Thomas Bel making absolutely killer atmospheric black metal on what’s quickly becoming my new favorite label (BLWBCK also put out the EUS, Postdrome, & Saåad album that I kinda freaked out over). This is something else entirely, though. Brooding & miserable as fuck, long bouts of chilled ambience, church bells & organs with hymn-like mantras, Paysage d’Hiverian frozen windscapes, stiff lumbering drums like a giant stuck in a blizzard, blistering sheets of icy fuzzed out guitars, and raspy tortured vocals that are clearly identifiable as such but blurred and muffled to perfectly blend with the wall of sound. This is soundtrack to the moments between the top of the cliff and the arctic glaciers below, howling winds & cracked bones, it drones the blackest & bleakest, a depressive cloud of ambient metal that’s just too fucking awesome in every way. And this is his goddamn debut? Perfectly timed to be the next Xasthur. 
(Justin for Anti-Gravity Bunny. 06.2012. USA.)










© Misery 2005-2015.